Jean Guion, Grand Officier de l’Ordre national du Burkina Faso

Quels sont vos liens avec le président Compaoré ?

« Nous sommes amis. Nous nous sommes connus en 1976 à Montpellier. Etudiant militaire, il avait assisté à une conférence que je donnais en tant que président national des Jeunes Gaullistes. Il a commencé à me parler du marxisme. En tant que chrétien pratiquant, il était très intéressé par la valeur de partage du marxisme. Et puis, il m’a récité la première page du livre « Au fil de l’épée » de De Gaulle. ’’Tu vois ton De Gaulle, je l’aime aussi’’, m’avait-il dit. J’ai été séduit par sa personnalité. De là, nous ne nous sommes plus quittés. Continuant d’échanger par courriers ou télex. Jusqu’à ce qu’il accède au pouvoir en 1987. Il m’avait alors appelé pour que je lui donne un coup de main. Comme c’est un ami, j’y suis allé. »

" J’ai été très touché de cette très haute distinction. Pour moi, c’est un honneur et un encouragement à continuer à mener des actions, à s’investir encore plus dans les domaines de la culture, de l’humanitaire et du développement. »

Dans quelles actions êtes-vous engagé ?

« Avec l’Alliance Francophone, l’un de nos grands combats est d’instaurer un visa francophone, qui permettrait de faciliter les échanges. Nous sommes aussi engagés dans l’humanitaire à travers le monde. Depuis quelques mois, nous essayons d’intervenir au niveau de la crise alimentaire. Il faut savoir qu’il y a six millions d’enfants qui meurent de famine, par an. C’est un génocide, celui de l’indifférence. »